Historique

Les origines de la race Irish Cob

La race IRISH COB, est issue des souches irlandaises (Irish Draft, Irish Hunter, Connemara, Kerry Bog Pony et Cob de Show).
Ces croisements ont été réalisés par les TRAVELERS IRLANDAIS. Les Travelers étaient les paysans irlandais expulsés des fermes lors de la Grande Famine en 1847 qui pour survivre récupérèrent dans les fermes les chevaux mis au rebus (attention l'histoire de nos chevaux n'est pas gaie) Pour aller plus loin:

http://encycl-celt.chez-alice.fr/pays_ireland2.htm

En effet à l'époque, tout cheval un peu fort (très Draft) et bi-ton n'est pas du tout apprécié des propriétaires terriens.
Seules les robes unies sont à la mode à cette époque auprès des gens fortunés.
Aussi, c'est avec cette base de chevaux très colorés et un peu trapus, que l'Irish Cob à travers les décennies s'est constitué.

L'Irlande ne sort de sa misère financière que vers les années 1980/1990 et c'est à partir de ce moment que la race prend une grande ampleur en Irlande et que les différents apport de sang des autres races anglo-saxonnes s'intensifie.

Les échanges de marchandises par bateaux entre les îles britanniques et l'Irlande se sont amplifiés au cours de ce dernier siècle, entraînant sur le sol irlandais une population non négligeable de chevaux originaires de ces îles.

On y retrouve entre autre du Welsh, du Shire, du Clydesdale.

Le mélange de toutes ces races au cours du temps a permis d'élaborer le modèle actuel.
Modèle qui devient de plus en plus stable dans son berceau d'origine, et qui y est élevé de plus en plus en race pure.

Aussi, depuis les années 1970, la race s'est aggrandie, avec actuellement environ 3000 chevaux sur le territoire Français.

 Un peu d'histoire

De tous les pays celtes des îles britanniques, ce fut l'Irlande qui ressentit le plus durement la colonisation anglaise, d'abord pendant sa période de servitude, puis lorsqu'elle tenta par plusieurs fois de s'émanciper. La proximité de lamétropole du colonisateur, et le rôle qu'avait pris l'Irlande dans l'équilibre de son économie, notamment au point de vue agricole (l'Irlande est plus fertile que la Grande-Bretagne et lui a toujours servi de grenier à blé), fit longtemps renâcler Londres à accorder une liberté pourtant devenue inévitable. La perversité de cette colonisation provoqua des guerres fratricides, mais aussi des famines abominables dont les conséquences se font encore sentir de nos jours. Jusqu'au milieu du XIXème siècle, l'Irlande était un pays très peuplé pour les standards de l'époque (8 millions en 1841).

La famine tua un million d’Irlandais et poussa à l'émigration un autre million En 1856, il ne restait que 6 millions d'Irlandais. Mais la saignée ne s'arrêta pas en si bon chemin, car la stagnation économique causée par l'administration directe de Londres, poussa encore de nombreuses générations d'Irlandais à émigrer vers les Etats-Unis ou l'Australie. On estime ainsi qu'entre 1801 et 1921, c'est de près de 8 millions d'âmes que fut privée l'Irlande. A partir de cette période, la baisse se stabilisa progressivement, pour cesser peu après la deuxième guerre, et ce n'est qu'avec les années soixante et soixante-dix que les courbes démographiques repartirent timidement à la hausse. De nos jours encore, l'Irlande est un pays sous-peuplé, avec 5 millions d'habitants dans toute l'île pour 85000 km2, soit une densité de 58 habitants par km2. A titre de comparaison, celle de la France est de près de 110, densité assez basse par rapport à ses voisins belge, allemand ou britannique. Il y a cependant des raisons d'espérer, car l'Irlande est actuellement un pays à l'économie vigoureuse, à lapopulation jeune (46% des habitants ont moins de 25 ans), et qui est en passe de devenir un pays très riche. Le revenu par habitant des Irlandais est ainsi passé depuis quelques années devant celui des Britanniques. De bénéficiaire net de l'aide européenne, l'Irlande est devenue depuis quelques années contributrice nette. Revenons sur ce parcours historique, émaillé de tant de drames... Le coût de la colonisation et le prix de la liberté photo : Daniel Dubois "An Gorta Mor" : la Grande Famine L'Irlande, ayant gagné deux millions d'habitants entre 1814 et 1841, en comptait à cette époque 8 millions, pour une densité de population bien supérieure à celle de la France au même moment. Les familles rurales vivaient exclusivement de la pomme de terre, qu'elles cultivaient dans les petits lopins que les landlords leur accordaient pour subvenir à leurs besoins. Les céréales, produites en grande quantité par ces paysans, étaient exclusivement exportées vers l'Angleterre ou les villes. En effet, la hausse du prix des produits agricoles en raison du blocus français avait entraîné une augmentation massive des fermages. En 1815, la paix avait ramené les prix à des niveaux raisonnables, mais pas les fermages. Les paysans, pour honorer leurs échéances, ne pouvaient espérer conserver pour eux-mêmes une partie de ces céréales. Les laitages leur étaient même devenus un luxe. En 1846, toutes les conditions étaient réunies pour une crise majeure qui survint suite à plusieurs mauvaises récoltes de pomme de terre. La sous-alimentation entraîna une extension foudroyante du choléra. Plus d'un million de personnes moururent, et un autre million fut contraint à l'exode. Cette population d’exilés est nommée Travelers. Le bilan général de cette famine fut effroyable. Au plan humain d'abord, en raison de la saignée monumentale qu'elle créa dans le peuple irlandais : des vallées et des régions entières furent entièrement vidées de leurs habitants, et les épidémies ne s'arrêtaient que lorsqu'il n'y avait plus personne pour mourir. Les landlords expulsaient massivement les paysans devenus incapables de travailler, aggravant ainsi la situation. Un village entier en exode mourut en une seule journée dans la vallée de Delphi, dans le Connemara, incapable de rallier la ville la plus proche où les attendait une aide alimentaire. Certaines associations caritatives protestantes distribuaient d'ailleurs au compte-goutte une aide alimentaire chèrement payée : la conversion. Les familles qui acceptaient, se voyaient immédiatement frappées du sceau de l'infamie et étaient surnommées les "soupeurs", ayant trahi leurs co-religionnaires catholiques pour un peu de nourriture. Au plan culturel, ensuite, la famine toucha les régions les plus rurales et les plus pauvres du pays, c'est-à-dire celles de l'Ouest, où la culture gaélique survivait tant bien que mal sous la botte des landlords, mais survivait tout de même. Mais la famine, en vidant entièrement ces régions, fit disparaître en quelques années une grande majorité des locuteurs de la langue gaélique. C'est de cette époque que date la prédominance de l'anglais comme langue véhiculaire, dominance qui depuis lors n'est allée qu'en s'accentuant. L'Europe entière s'émut pour l'Irlande, mais le gouvernement anglais ne prit que des mesures symboliques et sans effets, voire ne fit rien, comme sous le cabinet du libéral Russell. Les Britanniques ne restèrent cependant pas tous inactifs, et les mouvements syndicaux et socialistes, comme les chartistes, déclenchèrent de nombreuses actions de solidarité pour venir en aide aux Irlandais. On aboutit d'ailleurs à des situations qui auraient été risibles si les circonstances n'avaient pas été aussi tragiques. En effet, l'Irlande, à cette période, produisait largement assez de céréales pour nourrir plusieurs fois sa population. Mais cette production revenait aux landlords et partait pour l'Angleterre ou à l'exportation. Il arriva donc parfois que le blé distribué aux paysans irlandais par les mouvement de solidarité ait été produit en Irlande par ces paysans, exporté en Angleterre où il était acheté par ces mouvements, et ré-expédié en Irlande pour nourrir les paysans. Cette situation absurde illustre fort bien le rôle foncièrement destructeur du libre-échange dans cette tragique histoire qui fut la dernière famine que connut l'Europe. Si l'Irlande n'avait pas été une colonie mais un Etat indépendant et à l'économie protégée, la famine n'aurait pas eu lieu.

Date de dernière mise à jour : 26/01/2019